LA CATASTROPHE
DU PONT DE LA TAY |
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1 : LE PREMIER PONT Introduction A l'est de l'Ecosse, la côte présente deux échancrures importantes, appelées FIRTHS, par lesquelles la Mer du Nord pénètre profondément dans les terres : le FIRTH OF TAY et le FIRTH OF FORTH. Ces régions côtières sont très peuplées et depuis longtemps les Firths constituent des obstacles à la desserte rapide des grandes villes, en particulier Edimbourg au Sud et Dundee au Nord. Des ferries ont été installés notamment entre Tayport et Broughty Ferry sur la Tay, mais ils ne répondent que très partiellement aux problèmes de communication en raison de leur dépendance aux intempéries, de leur faible capacité et de leur lenteur.
Au début
du 19ème siècle, le développement rapide des chemins de fer
se heurte aux franchissements des Firths. Fig.1 - Carte des FIrth
En 1862, lors de l’ouverture de la ligne Carlisle/Edimbourg, les responsables de la North British Railway annoncèrent leur intention de faire construire deux ponts sur la Tay et le Forth pour relier Edimbourg à la ligne Dundee/Aberdeen. |
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La North British Railway lança plusieurs souscriptions auprès du public pour financer la construction, avant et pendant celle-ci.
fig.2- Récépissé de dépôt d'un versement de 200 £ en 40
parts de 5 £ effectué à Glasgow
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La construction
C'est à
Thomas BOUCH, le plus éminent Ingénieur de cette époque que fut confiée
la réalisation du pont destiné
Il n'existe aucune carte
postale ni aucun document philatélique représentant ce premier ouvrage
dans son intégralité. Seules des photos ou gravures d’époque témoignent
de ses dimensions : 3150 m de traversée, 85 travées de longueurs
variables, la plus grande atteignant 80m de portée, supportant une voie
ferrée unique sur un tablier de 5 m de largeur. Sa hauteur au dessus des
plus hautes eaux de la Tay variait de 25m aux extrémités à 42m dans sa
partie centrale.
Fig.6 - Le pont, vues nord et sud, gravures
anciennes
Fig7: La Reine Victoria traversant le Pont de la Tay d’après une gravure de 1879 publiée par le Illustrated London News Publications « the Queen’s return from the Highlands crossing the Tay bridge towards Dundee".
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Les évènements
Le dimanche 28
décembre 1879, le train venant de Liverpool avait quitté Edimbourg vers
16h15 pour rejoindre Dundee, au Nord A 19h09 il était signalé à l'entrée
sud du pont.
La nouvelle
de la catastrophe fit l’effet d’une bombe tant la surprise était grande.
Le grand nombre de victimes, le fait qu’il n’y ait aucun rescapé fit
naître une très forte émotion. Le courrier récupéré
Le train
transportait 6 sacs de courrier. A 20h30 le soir même 2 sacs furent
repêchés à Brougthy Ferry, 6,4 km en aval du pont. Les quatre autres
sacs ne furent jamais retrouvés.
Fig.12 et 12a -
Après
le drame
Des
opérations de repêchages furent engagées pour récupérer les corps des
victimes et tous effets matériels leur appartenant. Il fallait également
recueillir des éléments du train et du pont pour les besoins de
l’enquête.
Fig.15 - Carte postale : Les tickets pour la mort : liste des tickets de train des passagers montés à St Fort Station au sud du pont.
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3 : LE BILAN
Le
seul rescapé de cet accident fut la locomotive retirée des eaux, réparée
et remise en service jusqu’en 1919.
Fig.19 - Gravure de 1878.
Pour le
reste, l’ampleur de la catastrophe (effondrement de 13 travées sur près
d’un kilomètre), le nombre de victimes (75) donnèrent à cet événement un
retentissement énorme en Grande Bretagne et dans tout le monde
industriel. Retard pour le Forth C’est l’échec de la solution en poutres métalliques qui incita Benjamin Baker à concevoir ce pont en Cantilever, la poutre centrale de l’ouvrage reposant en console sur les 2 travées posées sur les piles.
Fig.20 - Aérogramme de 1990
Fig.21- Carnet de 1989
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4 : LA RECONSTRUCTION DU PONT
Une commission d’enquête fut chargée de rechercher les origines de la catastrophe : parmi de multiples causes, furent retenues la conception trop légère de l’ouvrage, la faiblesse des piles, la qualité de la fonte et des négligences au montage.
Les travaux débutèrent en Juin 1882
Fig.24 Portrait de William H. Barlow fig.25 - Photo ancienne . Opérations de contrôle pendant la construction.
Le nouveau pont est implanté
à 60 pieds en amont du premier ouvrage. Les poutres sont identiques
entre les deux ponts. Beaucoup de poutres du premier ouvrage ont été
réutilisées pour le deuxième.
Fig.30 - gravure
On distingue à côté du nouvel ouvrage les pieds des piles du premier pont qui s’est effondré le 28 Décembre 1879.
Fig.33 - carte postale
Le pont sera
inauguré le 20 Juin 1887, jour anniversaire du jubilée de la Reine
Victoria.
Fig.37 - Poème
composé par William Mac Gonnagall, poète et tragédien Calédonien.
Les
constructions successives des ponts ferroviaires sur la Tay puis sur le
Forth ont permis de relier directement Aberdeen à Glasgow. Cette liaison
était d’une grande importance pour le développement de la côte est de
l’Ecosse. |
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Une
enveloppe illustrée fut émise en souvenir de l'accident du 28 Décembre
1879.
Fig.39 - Enveloppe souvenir du centenaire Fig.40 - Photographie de la locomotive remise en service
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6 : LE CENTENAIRE DU DEUXIEME PONT (1987)
Il
fut célébré le 20 juin 1987 par un voyage en train organisé par la Scott
Rail de Perth au pont de la Tay via Dundee, avec le concours des
Autorités Régionales.
Fig.41 - ticket du
20 juin 1987
Fig.42 et 43 - Invitations
Fig.46 - Cravate du centenaire fabriquée à 100 exemplaires, offerte aux invités au voyage de commémoration du 100ème anniversaire
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7 : LE PONT ROUTIER
S’il
est un moyen de se rappeler l’importance de cet ouvrage ferroviaire
construit à la fin du 19ème siècle, c’est de bien noter que
le franchissement routier du Firth of Tay ne fut réalisé qu’en 1966.
Fig.47- Cachet commémoratif de l'ouverture du pont
Fig.48 - Article du Scottish Daily Express
Fig.49 - Enveloppe
du journal spécial Fig 50 - Carte postale
Fig. 51 Flamme
postale de 1974 |
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EPILOGUE : Ce drame reste encore très présent dans la mémoire collective Britannique et au sein des bâtisseurs de ponts. Il a fait l’objet de nombreux écrits régulièrement réédités.
Quant aux
quelques lettres rescapées et à la documentation de cette période, elles
sont toujours l’objet d’actives recherches de la part de ceux qui,
collectionneurs ou non, cherchent à conserver une archive complète d’une
des premières grande catastrophe industrielle du monde moderne |
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Livres de J. Prebble 1959,1975 et 1979
(réédition) |
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"The
Railway Bridge of the Silvery Tay |
"McGonagall
- a selection
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