LE PONT
ADOLPHE A LUXEMBOURG |
|
|
|
|
|
Polytechnicien, ingénieur des Ponts et
Chaussées, il fut Directeur de la Construction à la Compagnie du P.L.M.
et occupait cette fonction lorsqu’on l’appela à intervenir à Luxembourg.
Professeur du cours des ponts en maçonnerie à l’Ecole Nationale des
Ponts et Chaussées (ENPC), il a « condensé » l’essentiel de ses idées
dans un ouvrage magistral « Les Grandes Voûtes » : rien que 8 tomes !
Les ponts du Castelet, Lavaut et Antoinette (1884) de Luxembourg (1900),
des Catalans (1904) ainsi que le superbe Viaduc de Fonpédrouse ( présenté dans le Supplément
Sciences et Techniques au Bulletin Général de l’AFPT, N° 25-Octobre
2000) sont
les jalons principaux de son œuvre, riche en innovations. Figure N°3 : Séjourné (Photo collection ENPC) |
|
= le calcul et la conception des cintres : il démontre l’intérêt de la construction des voûtes par rouleaux successifs et du clavage de ceux ci par tronçons. : au lieu de construire un cintre unique (et donc coûteux) pour l’ensemble de l’ouvrage comme on l’a fait à partir de la Renaissance, on n’utilisera qu’un cintre partiel plus léger, rationnellement défini et calculé , retrouvant ainsi une pratique empirique des Romains et du Moyen-Âge. = et surtout : la voûte elle même : à Luxembourg Séjourné va la dédoubler en deux minces anneaux reliés entre eux par le tablier, ce qui fera porter les efforts par des voûtes séparées, plus légères à supporter par les culées. Procédé systématisé par la suite par lui et beaucoup de ses disciples.
Même si plus tard, les conditions
économiques vont conduire à l’abandon de la maçonnerie de pierres pour
les ponts et viaducs de grande dimension au profit de l’emploi du béton,
le rayonnement de Séjourné sera mondial. Les ouvrages inspirés par cet
ingénieur se comptent par centaines. Plus de 140 ont été recensés, rien
que sur les chemins de fer français. Son œuvre maîtresse de Luxembourg a
d’ailleurs donné lieu à la définition d’un « type Séjourné ». très
caractéristique des ouvrages ferroviaires. |
|
|
|
|
|
Le
Pont Adolphe : présentation sommaire |
|
Jusqu’à la réalisation en 1904 du pont
Frédéric-Auguste à Plauen en Saxe, ce fut la plus grande arche en
maçonnerie du monde. Avec 90 mètres, celle-ci ne la surpassa cependant
que de quelques mètres. Le précédent record tenait depuis cinq siècles
(pont de Trezzo sur l’Adda par Barnabo Visconti en 1377, portée : 72,50
mètres)
Figure n°8. Emission de 2003 -yt1554: |
|
Figure 11. Illustration tirée de Marcel Prade (idem |
|
De part et d’autre, cette voûte comporte
deux arcs complémentaires, d’une ouverture de 21 mètres chacun. Dans le
ciel de la capitale du Grand-Duché, l’ensemble, avec son arche élancée,
est une belle source d’inspiration pour les peintres. |
|
Une réalisation franco-luxembourgeoise. A l’étude depuis 1878, ce pont fut définitivement décidé fin du XIX° siècle à l’occasion de la définition du projet de tramway Luxembourg – Eternach qui se devait de disposer d’une liaison directe avec la parie haute de la ville de Luxembourg, échancrée par la vallée de la Pétrusse La réalisation fut d’abord confiée à l’Ingénieur en Chef des Travaux Publics du Luxembourg, Rodange qui produisit un premier avant- projet, fortement critiqué au plan local. Appelé en consultation pour sa compétence internationalement reconnue, Séjourné déposa son avis en 1898 et proposa d’autres solutions, qui furent retenues.
La première pierre fut posée à la date
symbolique du 14 juillet 1900 et la construction confiée à l’entreprise
Fougerolle pour la maçonnerie , l’entreprise Coignet pour la dalle
d’origine en béton armé (ce tablier a été reconstruit en 1960). Figure n° 13 Timbre yt 698 .
(Figure n° 14. Entier postal allemand, surchargé Luxembourg, cachet oblitérant illustré du 1.10.41)
Figure
15
(Luxembourg YT 896) Michel Krempper |
|