« Dans
les traditions chinoise et japonaise, on regarde la peinture et la
poésie comme les variantes l'une de l'autre...»
A ce titre, le paysage prend une importance particulière dans L’
Art extrême- oriental : traduction d’une conception de l’ Univers en Chine, « cadre évocateur d’images
poétiques et d’émotions…» au Japon, où le pont ("hashi"
ou encore "bashi") devient un élément symbolique de ce lien, de cette intimité entre l’homme
et la nature…
Deux périodes ont marqué l'histoire de la
peinture japonaise: la période Momoyama (fin du XVIe, début du XVIIe)
marque le début de la réunification du pays et de l'ère moderne.
Ce n’est que vers le début du XVIIIe, après plusieurs décennies de
tâtonnements que les gravures sur bois prirent toute leur mesure, avec
l’impression polychrome, l’utilisation de nombreuses couleurs et avec
l’apparition de nouveaux thèmes, tournés vers la vie quotidienne, le
théâtre, et avec Hokusai, , le « fugei-ga, » ou paysage qui s’écarte de
l’ancienne tradition philosophique des paysages japonais. , Assimilant
des procédés empruntés à l’art occidental, comme le clair-obscur, et la
perspective, la représentation de sites réels devint l’une des
composantes essentielles de l’Ukiyo-e Scènes de genre avec le paysage
en arrière-plan dans les premières tentatives puis avec Hokusai, Une
représentation de la nature dans toute sa diversité qui devient le
témoin de sa propre conception du monde et des relations entre l’homme
et la nature. Hiroshige, un peu plus tard, entièrement tourné vers le
paysage, va introduire dans celui-ci les sentiments et les émotions
ressentis pour en faire un « portrait psychologique »…
Carte postale
