Les Ponts de type Gisclard, précurseurs des grands ponts
à haubans
Michel Wagner -(
NB: Tous les documents et photos, lorsque leur
source n'est pas indiquée font partie de ma collection personnelle.) |
2e
partie |
|
Albert Gisclard
est né à
Nîmes en 1844. ll est
difficile de trouver des documents
concernant sa biographie, si ce n’est
que
polytechnicien
à 20 ans, il s’engage dans le Génie militaire où il deviendra
commandant. |
Il y étudie et conçoit de nombreux types de ponts, susceptibles de
remplacer rapidement des ouvrages détruits lors de conflit : « Tandis
que pendant la guerre de 1870-71, la réparation d’un pont pour voie
ferrée exigeait toujours une trentaine de jours, on peut assurer que le
matériel que nous possédons permettra de mener à bien le même
travail en moins de trente heures… »
( bulletin des Arts et Métiers de 1890)
Document de l'Ecole Polytechnique( S.ce P.Cazenove)
>>>>>>>
Photo ayant servi de modèle
pour la stèle commémorative
du sculpteur Jean André Rixens (
Coll.Catherine Gisclard )
|
Profil
de pont suspendu militaire imaginé par Gisclard
- ( extrait de la Revue "La Nature" n° 908 du 25 octobre 1890)(Coll.MW)
Des passerelles de ce type ont été
édifiées, notamment celle ci sur le Drac -
Carte
postale de 1906 (
A.C.Grenoble Ed. )(Coll.MW)
À partir de 1897, il continue ses recherches
dans le privé et en 1900 il
dépose un brevet de pont suspendu permettant le passage de charges
beaucoup plus lourdes que sur les ponts suspendus traditionnels inventés
et construits par Marc Seguin, puis améliorés par Ferdinand Arnodin.
Les câbles y sont disposés d’une façon bien
particulière et plus complexe; des pièces de fonderie sont placées à
leurs extrémités et à leurs intersections, pour former un système
indéformable de triangles et de polygones qui peuvent être calculés à
partir des règles de la statique et qui confèrent à l’ensemble la grande
rigidité qui faisait défaut aux ponts suspendus de moyenne et de grande
portée.
Afin de pouvoir tester la faisabilité et l’efficacité du système, il
en donne la licence de construction exclusive à l’entreprise Arnodin
de
Châteauneuf-sur-Loire et c’est Gaston Leinekugel Le Cocq qui est chargé de
superviser l’édification des premiers ponts de type Gisclard,
quatre
ponts de moyenne portée dans le haut Ogooué au Congo, de 1902 à 1907, et
une passerelle en Nouvelle Calédonie,
la passerelle Marguerite sur la Foa.
Photos
d'un pont du Haut-Ogooué en cours de montage aux Ets Arnodin (
coll.D.Leinekugel Le Cocq et D.Chenot )
Le même pont après son
édification en Afrique(
Sce : La revue "Le Génie Civil" n° 1159 du 27 aout 1904.(Coll.MW)
Montage d'un pont dans les Ateliers de Châteauneuf surLoire-
Cliché Fond Arnodin-
Coll D.Chenot
Extrait de la Revue "Le
Génie Civil "du 27 aout 1904 et plans du pont sur la rivière Massouro
(Coll.MW)
Pont édifié vers 1902 dans le
Haut Ogooué -
Carte postale
écrite en 1931
(Coll.MW)
|
La Passerelle de
la Foa en Nouvelle Calédonie |
Ce pont fut édifié en 1909
en remplacement d’un pont de bois devenu obsolète. Le choix se
porta sur un pont suspendu métallique qui devait permettre le passage
des automobiles , un pont de type Gisclard sous licence de construction
Arnodin fut choisi. Construit , vérifié aux usines de
Châteauneuf-sur-Loire, il fut ensuite transporté , monté puis
inauguré le 25 juin 1909.
"Montage
dans les ateliers Arnodin du pont de La Foa en
Nouvelle Calédonie . Portée 50 mètres - (Système Gisclard-Arnodin)"
Carte postale envoyée en décembre 1908
(Coll.MW)
|
Son nom , la passerelle Marguerite provient du prénom de
l’épouse du gouverneur de Nouvelle Calédonie, Marguerite Richard qui
coupa le ruban lors de cette inauguration. Long de 48m pour une chaussée
de 3m de large, il pouvait supporter des surcharges automobiles de 4t
sur deux essieux, Des travaux de renforcement réalisés en 1927 portèrent
cette charge à 10t.
Carte
postale
ancienne
(Coll.MW)
Très usée par le temps et les éléments, et un nouveau pont en
béton ayant été mis en service en 1989 pour assurer un trafic devenu
problématique, la passerelle est menacée.
(Coll.MW)
Cependant , après son classement le 13 novembre1984 à l'inventaire des
monuments historiques, la
Municipalité et l’Association Marguerite nouvellement crée, et
chargée de la protection du patrimoine de la commune et
de ses environs.se mobilisent pour la
préserver.
Un timbre est émis en 1985 .
Timbre de 1985 et épreuve de luxe
(Coll.MW)
|
Carte postale
ancienne(Coll.MW)
Cachet premier jour sur reproductions de cpa
(Coll.MW)
|
Enveloppes premier jour
(Coll.MW)
Devenue un véritable emblème visuel pour la commune , elle
est réparée et utilisée à partir de 1997 à des fins piétonnes et
touristiques.
Prêt à
poster de 2003 (Coll.MW)
Photo récente
issue de la Collection de l'Association Marguerite, avec son aimable
autorisation
cachet et flamme de 2002
|
Un festival de Cinéma est organisé
chaque année à la Foa, l'image du pont y est utilisée de façon
récurrente :
Timbre de 2009(Coll.MW)
Lettres de 2009(Coll.MW)
Prêt à poster de 2010(Coll.MW)
|
1910, le chef-d’œuvre d'Albert Gisclard : le pont de la Cassagne
L’établissement
d’une ligne de chemin de fer électrique ( le fameux Train Jaune),
destinée à traverser la Cerdagne ayant été prise et le projet de ligne
déclaré d’utilité publique en 1903, on fit appel à Arnodin associé à
Gisclard pour l’édification d’un pont suspendu rigide sur un tronçon de
la ligne reliant Villefranche-de-Conflent à Bourg-Madame.
Carte
postale moderne (
Photo P.Palau - Ed"Objectif
Sud")
(Coll.MW)
Entier postal repiqué de 1981 édité par les Cheminots Philatélistes
et
enveloppe
prêt à poster de 2004
(Coll.MW)
|
Ce fût l’occasion idéale pour mener à bien un projet technique ambitieux
dessiné par Gisclard en 1896 qui permettait d’appliquer son système de
câblage sur des ouvrages de longue portée et de réaliser le
premier pont suspendu pour chemin de fer.
|
Ce pont métallique de 873 tonnes et 253 m de
long franchit le Têt à 80 m de hauteur à une altitude de 1300m. Il est
supporté par les pylônes de deux piles en maçonnerie de 28 et 32 m de
haut séparés par une distance de 151 m. Les câbles sont fabriqués selon
le procédé à torsion alternée imaginé par Arnodin. |
Le càble à torsion alternée ,
document et photo d'un échantillon -
(collMW)
|
Elévation , Annales des Ponts & Chaussées -1913
|
Construction du pont |
Utilisation de la Riveuse Arnodin
|
Mise en pace d'un pylône et mise en
place du tablier ( Revue le Génie civil n°1393 de
février 1909)
|
1908 -
Construction du pont:
Carte postale de 1908 et carte envoyée en 1913
(Coll.MW)
Carte envoyée par le contremaître J.Bezault au chef de section Mr Castex
à Fontpédrouse le 4 janvier 1909
(photo des usines Arnodin à Châteauneuf)(Coll.MW)
Construction du pont - Photos sur plaques de verre issues du Fond
Arnodin, (coll D.Chénot)
Carte postale de 1913 et sa reproduction avec le cachet des 80 ans de
l'accident de la Cabanasse(Coll.MW)
La
construction du pont de la Cassagne est très curieusement représentée
sur un timbre de Somalie
considéré comme étant de complaisance, émis en 2003 et représentant ...
une locomotive à vapeur anglaise.!!
(Coll.MW)
Couverture de la revue "La Science et la Vie d'octobre 1928
(Coll.MW)
|
Carte
postale
Ed Labouche et
Carte postale
envoyée en 1913
( ND Phot.Ed.)(Coll.MW)
|
Cartes postales -
Ed Labouche
(Coll.MW)
|
Le chantier durera trois ans et sera effectué dans des conditions
pénibles mais sa réussite, parfaite sur le plan technologique, se
terminera par un véritable drame le 31 octobre 1909 lors des essais de
charge et de stabilité du pont. |
La catastrophe du Paillat et
la mort du commandant Gisclard.
Le viaduc du
Paillat
Carte postale ancienne( Ed. J. Fau - 1910)
(Coll.MW)
Les essais officiels débutèrent le 19
octobre 1909. Le dimanche 31 octobre
1909, un lourd convoi constitué de plusieurs automotrices et de
plusieurs wagons plates-formes lourdement chargés de rails fut utilisé
pour les derniers essais. Après avoir franchi sans problème le pont, il
fut stoppé et scindé en deux pour un dernier passage , un pour remonter
vers Mont-Louis, l’autre pour redescendre la pente. A son bord une
quinzaine de personnes, ouvriers et ingénieurs; le conducteur ayant
constaté une baisse de pression dans le circuit à air comprimé des
freins, met en marche le moteur destiné à
remplir le compresseur; les ouvriers croyant alors au départ retirent
les cales sans attendre l'ordre de mise en route, et malgré les freins bloqués, le lourd convoi s’ébranle,
glisse de plus en plus vite sur la pente et déraille dans une courbe en
contrebas, au lieu-dit du Paillat. Six personnes sont tuées, dont le
commandant Gisclard et Jules Bezault, contremaître d’Arnodin et
directeur des travaux. Ferdinand Arnodin et Gaston Leinekugel Le Cocq
sont blessés avec 7 autres personnes...
Images d'après la catastrophe - Carte postale
ancienne
Ed J .Fau 1910
(Coll.MW)
Carte postale
envoyée en 1913 Ed
Campistro Perpignan
(Coll.MW)
Photo sur plaque de verre- (Fond
Arnodin)
(Coll.MW)
Enveloppe et cachet commémoratif édités à l'occasion du 80ème
anniversaire de la mort du commandant Gisclard
(Coll.MW)
.
Lettre adressée
en 1962
à Gaston Leinekugel Le Cocq par Mr Lhériaud ingénieur de la
traction blessé dans l'accident, lui expliquant les causes exactes de la catastrophe
(Sce Didier Leinekugel Le Cocq)
« …Il n’est pas exact que la pente de 60mm par
mètre qui existe encore actuellement sur la ligne électrique de la
Cerdagne ait été la cause de
l’accident survenu lors des essais au pont Gisclard, le 31 octobre1909.
L’Inspecteur général Lax était en effet très pressé de faire procéder
aux essais de ce pont afin de pouvoir réceptionner la ligne nouvelle
afin d’en permettre la mise en service par la C.ie du Midi.
L’accident est dû à la faute commise par un de mes agents électriciens
du train qui a donné l’ordre à sers camarades de desserrer les freins de
la
rame qui devait descendre votre beau-père, vous-même, etc. alors que
j’attendais que le personnel qui avait procédé aux essais et mesures
du
pont ait terminé son travail.
Je ne pouvais donner l’ordre de départ qu’après m’être assuré que tout
le personnel avait regagné son poste et que les cales maintenant le
train
à l’arrêt n’avaient pas été retirées, que les freins à air
comprimé étaient à même de fonctionner.
Or l’électricien Calvo, dès qu’il me vit monter avec votre beau-père,
que j’aidais à monter un appareil assez lourd, n’ayant reçu aucun ordre
de ma part, me voyant dans la cabine de conduite dit à ses camarades
d’enlever les cales et les entraves des roues, manœuvre que je n’aurais
ordonnée qu’après m’être assuré que l’air comprimé, nécessaire au
freinage était envoyé dans tous les wagons, mettant ainsi le convoi en
état de sécurité, et après avoir moi-même pris ma place pour la conduite
du train.
C’est avec le plus grand étonnement que j’ai vu sous mes yeux défiler
les rochers, alors que je n’avais pas encore effectué les opérations
préalables à la mise en route, et n’étais pas de ce fait parvenu à mon
poste.
Il n’était pas utile, comme l’a d’ailleurs justifié la conduite
ultérieure des trains électriques de Cerdagne d’installer des freins
électro- magnétiques… »
Le train après la catastrophe
Photo sur
plaque de verre provenant des fonds Arnodin ( Coll. D.Chénot)
Ferdinad Arnodin contemplant les débris du train, et G. Leinekugel Le Cocq,
montrant l'endroit où il avait sauté hors du train
Photos sur
plaque de verre provenant des fonds Arnodin ( Coll. D.Chénot)
L’inauguration officielle, prévue le 26 novembre 1909 fut reportée au 18
juillet 1910.
Inauguration du pont Gisclard,
Cartes
postales anciennes
-Ed Labouche
(Coll.MW)
Nb>> Ces deux cartes
, pour la première, écrite et expédiée
le 23 mars 2010, ont probablement été prises lors du début des essais
officiels à la fin desquels eut lieu la catastrophe du 31 octobre.
Les officiels au pont Gisclard-
Photo sur plaque de verre provenant
des Fonds Arnodin - Coll D.Chénot
|
La
stèle implantée sur la nationale 116 surplombant le pont fut rédigée
ainsi:
A LA MEMOIRE DE
BORRALLO, CLERC TOULET, conducteurs des Ponts et Chaussées
HUBERT, Chef de section des Chemins de Fer de l'Etat
BEZAULT, Chef monteur de l'entreprise Arnodin
Morts en Service commandé avec le Chef de Bataillon GISCLARD
LE 31 OCTOBRE 1909
Victimes de l'accident de chemin de fer du Paillat
Après l'épreuve triomphale du Viaduc de la Cassagne
Le Commandant Albert Gisclard,
stèle commémorative,
sculpture de Jean
André Rixens
( Photo: Michel Castillo pour le
Conseil Général des Pyrénées Orientales) |
Stèle
dédiée au commandant Gisclard - carte postale ancienne (Ed
L.Vergès)(Coll.MW)
Stèle , carte postale -
Ed. Mar
(Coll.MW)
Le Pont fut classé monument historique le 29
avril 1997, il est toujours en service…
Carte
postale moderne Ph.C.Négre - Objectif Sud Ed.
(Coll.MW)
Un timbre représentant le train jaune a été émis en 2000, mais
représentant un autre viaduc construit par Paul Séjourné
(Coll.MW)
Cartes postales
Le pont dans les années 60
(Ed. Estel)
(Coll.MW) |
Cartes postales : Photo: Luc Chanteloup
("Biblio-rail) et
Ed Combier Macon
(Coll.MW)
)
|
Après la catastrophe du pont de La Cassagne, ce fut
Gaston Leinekugel Le
Cocq qui reprit la suite des travaux concernant les ponts de type
Gisclard entrepris sous licence Arnodin. Dans le même temps il rédigea
de nombreuses publications et déposa des brevets qui améliorèrent le
coût et la technicité de ces ouvrages.
Gaston Leinekugel
Le Cocq
Photo
issue du catalogue de l'exposition "de Fer et de Rêve"
(Voir aussi -
Ponts Transbordeurs)
C'est ainsi que le pont de Lapleau encore appelé " Viaduc des Rochers Noirs" ou "Viaduc de la Roche
Taillade" fut construit par l'entreprise Arnodin et associés
entre 1911 et 1913 pour la ligne du tramway reliant Tulle à Ussel.
Carte postale (Ed.Imp.reunies
de Nancy)
expédiée en 1909, avant la construction du pont projet non
retenu)
Il est à noter
que sur cette élévation, le système de câble correspond à celui d'un
pont suspendu traditionnel et non au système imaginé par Gisclard
et amélioré par G.Leinekugel Le Cocq
(Coll.MW)
Pont de Lapleau : Elévation et détails (Sce Revue "Le génie Civil")
(Coll.MW)
Construction du
pont , carte postale ancienne
(phot. A.Vialle)
(Coll.MW)
Photo parue dans un article de
la Vie du Rail de juillet 1980 et carte postale
- J Mavier Photo Edit.
(Coll.MW)
Construction du
pont , cartes postales
envoyées en 1911
(J. Mavier phot Ed.)
(Coll.MW)
Le pont de Lapleau fut construit selon un procédé semblable à
celui du pont de La Cassagne, par l'entreprise Arnodin et associés entre
1911 et 1913, pour la ligne du tramway reliant Tulle à Ussel. Il fut
inauguré par le Président de la République Raymond Pointcarré, le 11
septembre 1913. Ce viaduc franchit la vallée de la Luzège à l'aide
d'une travée de 140 m de long supportée par deux piles en maçonnerie
de
45 m, sur une longueur totale de 170m , 92 m au dessus de la rivière. La
ligne fut fermée en 1959, le pont fut alors transformé en pont-route
pour la départementale D89E jusqu'en 1982 . Le pont est aujourd'hui
classé et fermé à toute circulation, c'est le seul pont de ce type
à
avoir conservé son aspect d'origine.
Essais de mise en
charge- Cartes postales (phot. A.Vialle)
(Coll.MW)
Le
Train
présidentiel du 11 09 1913 -
Carte postale ancienne
(Coll.MW)
Cartes postales
anciennes
(Coll.MW)
Système d'attache de la suspension
Carte postale de 1916
(à noter la présence de 2 ouvriers sur les câbles, en
haut, à droite)
Les deux extrémités du Viaduc
Prêt à poster
de (2004) ?
(Coll. M.W.) NB
- Sur ce Pap figure l'appellation erronée de
"Cantal" alors que le viaduc est bien situé en Corrèze.
(erreur signalée par M Krempper)
Prêts à poster
de 2002 et 2005
|
Flamme secap de 2005
(Coll.MW)
Timbre issu du collector Limousin de 2012(Coll.MW)
|
Carte postale ancienne (coll
MW)
Carte postale de 1977 ( Photo Sully-Bort): les rails ont disparu.(Coll.MW)
|
Autorail Billard sur le viaduc des Rochers
noirs -
Carte postale (Photo Lepage - aout 1959)(Coll.MW)
Couverture de la revue "La Vie du Rail" de juillet 1980(Coll.MW)
|
En 1913 également, un autre pont fut
installé en modifiant un pont suspendu,
le pont de Très-Cassès près de Castelsarrasin ( Tarn et Garonne.)
Aujourd'hui démoli il comportait 4 travées d'environ
61m chacune, sur 5
pylônes supportant une voie ferrée et une voie routière. Il fut par la
suite transformé en pont route. |
Construction du pont: Photo sur plaque de
verre issue des "Fonds Arnodin"
|
Elévation générale
: Epure annotée des Ateliers Arnodin
(collMW)
|
Elévation d'un Pylone -
Epure des Ateliers Arnodin
et
Carte postale
-Ed A Rey-
Castelsarrasin -(1916(Coll.MW)
(Ce type de pylône sera utilisée pour de nombreux autres ponts
|
Carte postale-
Labouche fr. Ed Toulouse
(Coll.MW)
Carte postale - Ed T
Redon Tabac
(Coll.MW)
Carte
postale envoyée en 1916
Photo E.Gilmt Montauban
(Coll.MW)
Carte postale envoyée en 1922
(Coll.MW)
Carte postale Éd Combier Macon
(Coll.MW)
Carte postale
envoyée en 1961- Lapie Ed. St
Maur
(Coll.MW)
Pont de Très-Cassès - Castelsarrasin - carte de 1955
Ed.Combier.
Macon
(Coll.MW)
|
Entre 1912 et 1914 est édifié un autre pont
Gisclard à Bourret dans le même département
du Tarn et Garonne
également en remplacement
d'un pont suspendu construit en 1842 et démoli en 1910. Il s'agit d'un
pont à trois travées, de 69, 65 et 52 m supportant une voie ferrée et
une voie routière. Transformé en pont route après la fermeture de la
ligne de chemin de fer, il est aujourd'hui classé, mais fermé à toute
circulation.
Reconstruction
du pont : Photos sur plaques de verre de 1913 issues du Fond Arnodin( Coll Chénot)
Carte postale
ancienne
et
Carte postale envoyée en 1922. (Coll.MW)
Cpa-Pont de Bourret près de Montech (82)
(Coll.MW)
Carte
postale Achille
Bouis Phot. Montauban
(Coll.MW)
Carte
postale - Ed Lapie St Maur
(Coll.MW)
Pont
de Bourret - cartes postales (Ed. Combier- Macon)(Coll.MW)
Pont
de Bourret, Prêts à poster
(Coll.MW)
|
Deux autres ponts routes seront édifiés au
Maroc, sur la route du Chari, juste au moment ou éclatera la 1ère guerre
mondiale. Celle-ci entrainera d'importantes évolutions dans la
construction des ponts suspendus et dans celle des ponts Gisclard en
particulier.
Cpa , Pont à Mechra - Ben - Abou Maroc
(Coll.MW)
|
Avec
la guerre de 1914-18 , Gaston Leinekugel Le Cocq, jusqu'alors
chargé de superviser la construction des ponts de type
Gisclard est mobilisé et affecté à l'édification et à la
reconstruction des ponts à l'arrière des armées. Chargé
d'imaginer et de mettre en place une méthode simple et efficace
pour installer des ponts de type Pigeaud , il mettra
rapidement au point un procédé de passerelle suspendue destinée à
faciliter la mise en place de ces ponts dont 152 exemplaires
seront installés avec
ses équipes
-Construction d'un pont Pigeaud par les soldats du Génie.(Coll.MW)
Cartes photo
(Coll.MW)
Photographie -
Coll
D.Leinekugel Le Cocq
Montage de ponts Gisclard à Châteauneuf-
Photos sur plaque de verre
issues des "Fonds Arnodin"
-
Construction de ponts Gisclard - cartes photos anciennes
(Coll.MW)
Carte-photo envoyée en 1907
(Coll.MW)
Mais la portée de ces ponts
étant limitée à 30 m, il propose l'utilisation du procédé Gisclard pour l'édification de ponts suspendus,
la plupart en remplacement d'édifices détruits pendant la guerre. Quinze ponts
de ce type seront ainsi édifiés avec l'aide des ateliers Arnodin .Ces
ponts sont dans l'ordre de construction:
Attichy
04/1915 --
Creil
(Oise - portée de 56m - 04/1915)
Jaux (Oise - portée 82.30m- 02/1917)
Breuil/Vesle ( Marne - portée 80m-03/1917)
Boran (Oise -portée 70 m - 04/1918 )
(voir plus bas)
Mareuil sur Ay (Marne -72.09m- 05 1918 )
Pont Ste Maxence (portée de 81.50 m -
05/18)
Verneuil ( portée de 70m - 08/1918
Port à Binson
(portée de 75.50 m -
08/1918)
-
Le premier
d'entre eux fûten 1915
le pont
d'Attichy sur l'Aisne d'une portée de 47.71m
Construction du pont- Photo extraite des "Fonds Arnodin"
Carte-photo de "L'Association
Mémoire d'Attichy et de son Canton ", avec
son aimable autorisation
et carte postale ancienne
)
Cartes postales anciennes, le pont d'Attichy
(Coll.MW)
Photographies
(Coll.MW)
|
Le deuxième pont, édifié en avril 1915, le
pont de Creil,
en remplacement
d’un pont détruit par le génie en septembre 1914,sera le plus
photographié parmi tous
les ponts de ce type édifiés pendant cette période …
Pont de Creil, cartes postales anciennes
((Coll.MW)
Photographie ancienne
(Coll.MW)
|
Le Pont de Jaux,
est reconstruit en
février 1917.
Photo
de 1917
(Coll.MW)
Carte postale des années 50
(Ed Lapie) :
il ne reste plus
que les piles
(Coll.MW)
Le pont dans son état actuel
(phot.Google Earth)
|
En avril 1918 le
Pont de Boran
- Oise fut édifié
en remplacement d'un pont construit en 1841,détruit par le Génie en 1914.
De l'histoire mouvementée de ce pont, la première version après
1914, avait un tablier composé de trois éléments de type Pigeaud
assemblés maintenu par un système simplifié de type Gisclard.
Le
pont de Boran détruit - Aquarelle originale sur carte postale
(Coll.MW)
Ce pont sera reconstruit en 1927 (voir 2e partie)
Le Pont de
Boran, cartes postales ancienne
(Coll.MW)
|
Mars 1917, reconstruction du pont de
Breuil-sur-Vesle
dans la Marne |
La reconstruction du pont de
Mareuil sur Ay est achevée en mai
1918 avec un système très simplifié de suspension. Un pont de bois, édifié en 1915 pour faciliter le transport des troupes, subsistera
quelques temps en parallèle.
Carte
postale-
Photo G.Franjou Ay
(Coll.MW)
Carte
postale envoyée en 1921- V.
Thuillier Ed. Epernay(Coll.MW)
|
Le pont de Ste Maxence, dans l'Oise, édifié en 1918 ne subsistera que 16 ans, - dynamité pour freiner l'ennemi au début de la 2è guerre mondiale tout comme
son prédécesseur , le magnifique pont
édifié par Perronet en 1785, détruit en septembre 1914.
Cartes postales de
1919 et de 1923
(Coll.MW)
|
Aout 1918, reconstruction du pont de
Verneuil- Oise |
Le pont de Port à
Binson, de 75.50m de portée fut édifié en aout
1918 en remplacement d’un pont suspendu détruit en 1914
Le pont avant
1914 - aquarelle originale sur carte
(Coll.MW)
Pont de Port à Binson, Cpa de 1928
(Coll.MW)
Pont de Port à Binson, Cpa
(Coll.MW)
Reconstruction
du pont de Port à Binson:
(Coll.MW)
Cartes/photos, expédiées par un témoin à sa famille en octobre, novembre
et décembre 1918.
|
suite-
partie 2 |